Village du Futur – Innovation méthodologique en urbanisme (90 & 21)

Commanditaires : Région Bourgogne-Franche Comté / Equipe Alfada : Pascal Ferren (en son nom) et Nicolas Tinet (alors salarié de La Fabrique du Lieu) / Dates : mai 2020 – juin 2022

La démarche « Villages du Futur » engagée en Région Bourgogne-Franche Comté vise à accompagner un panel de villages volontaires pour imaginer et construire, avec leur population, leur « village du futur ». La Région propose un accompagnement pour faire émerger des démarches innovantes partant des aspirations locales. La collectivité a notamment sélectionné les communes d’Alise-Sainte-Reine et de Lachapelle-sous-Rougemont et recruté le collectif de professionnels (urbanistes, paysagistes, architectes, artistes, chercheurs…) rassemblés autour de la SCOP La Fabrique du Lieu et que nous animons. Ce collectif rassemble donc Laurence Renard et Nicolas Tinet, ainsi que Pascal Ferren et le chercheur Cyril Blondel, le collectif Petitpoisprincesse et le collectif Etc.

Notre collectif a décidé d’intervenir sur le principe d’une course de relai avec «passage de témoin». Une série d’interventions courtes (quelques jours à chaque fois), sur place, s’enchainent et se combinent.

A Alise-Sainte-Reine, la commande locale, très «politique» nous invite à essayer de constituer une gouvernance communale élargie, à travers la mise en place d’une «Assemblée intempestive ». Rassemblée à trois reprises, cette assemblée, qui constitue ses propres règles, définit des orientations et met en œuvre des projets pour l’avenir de la commune et son adaptation aux changements climatiques : plan de végétalisation des rues, création d’une place-de-jeux pour le village, discussions avec l’ABF sur l’adaptation des règles patrimoniales pour l’isolation du bâti, etc.

A Lachapelle-sous-Rougemont, village-rue, un constat s’impose : c’est la route qui focalise et réunit tous les débats. Si l’on veut pouvoir se projeter ailleurs, autre part ou plus loin, il faut d’abord affronter le sujet de la route, entendre les besoins, partager les faits. Il faut un temps d’échange populaire et de catharsis. Il faut créer, pour l’avenir, un souvenir partagé, celui d’un temps où l’on était ensemble et où on a dit les problèmes. Notre collectif organise ainsi son intervention (prévue sur 18 mois environ) autour d’un temps central, collectif, médiatisé, qui permettra de se projeter collectivement dans l’avenir : le procès de la route. Ce procès est imaginé comme un fil rouge fictionnel autour duquel se tissent une enquête urbaine (l’instruction), un grand temps d’échanges (le procès), un espace de projection collective (plan de restauration – Lachapelle 2040) ainsi qu’un premier projet collectif, première pierre d’un possible Village du futur, la programmation collective d’une requalification de la place du village.

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